Dernière nouvelle : le village a été rasé ce matin à 7h30 par les forces de l’ordre.
Rennes. Les anti-CPE ne désarment pas
Blocage du centre de tri de La Poste, manifestation, invitation avortée aux états généraux du Parti socialiste, les manifestants anti-CPE, à Rennes, ne désarment pas.
Une première action a été menée, au cours de la nuit de vendredi à samedi, par des manifestants anti-CPE. Le centre de tri de La Poste, situé à Rennes-Saint-Jacques, a été bloqué pendant quelques heures. C’est vers 21 h 45 qu’une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant l’entrée de l’établissement qui gère le courrier du département d’Ille-et-Vilaine et une partie de celui du Grand Ouest. Les forces de l’ordre sont finalement intervenues vers 4 h, pour déloger les manifestants. La Poste soulignait, hier, que cette opération a eu pour conséquence de retarder le traitement d’un million de plis. La distribution du courrier, qui a ainsi été perturbée, devrait revenir à la normale dès lundi.
Le syndicat Sud PTT s’est déclaré totalement solidaires des étudiants et se réserve le droit de poursuivre en justice M Guillou le directeur du centre qui n’en n’est pas a son coup d’essai. Son secrétaire départemental a déclaré que son syndicat refusait d’ores et déjà tout contact avec « cet individu qui utilise la matraque comme seul dialogue social »
Deux cents manifestants
Hier après-midi, un nouveau rassemblement anti-CPE a réuni environ deux cents personnes qui ont répondu à l’appel de Sud-PTT, FSU, SNU et la CNT. Les manifestants, partis de la place de la Mairie, ont rapidement gagné la salle du Liberté, au centre ville, où se déroulaient les états généraux du projet du Parti socialiste, en vue des prochaines échéances électorales de 2007. Au cours de la manifestation, les anti-CPE ont voulu s’inviter à la réunion à laquelle assistaient notamment Henri Emmanuelli et François Hollande. Le service d’ordre du PS a pu contenir, sans heurt, les manifestants à l’extérieur.
Le « village alternatif » toujours en place
Ces derniers ont, également, refusé d’envoyer une délégation pour intervenir lors de la clôture des travaux. En fin d’après-midi, les manifestants installés avec leurs tentes depuis quinze jours sur la place du Parlement de Bretagne s’attendaient, eux, à être évacués par les forces de l’ordre, suite au référé du tribunal administratif de vendredi, ordonnant aux manifestants d’évacuer les lieux. En début de soirée, le « village alternatif » était toujours installé place du Parlement.
Erwan Miloux
Le Telegramme 09/04/2006